jeudi 3 décembre 2009

Développer une offre légale de livres numériques

Le gouvernement français peut-il vraiment favoriser le développement d’une offre légale de livres numériques ?En tout cas, à mon sens, le développement d’une telle offre (mais pas seulement numérique et légale, mais, également, pertinente par rapport aux pratiques émergentes de lecture et aux nouvelles générations de lectrices et de lecteurs – mais là, la balle est dans le camp des auteurs et des professionnels de l’édition), le développement d’une telle offre, disais-je, est indispensable, et, cela dit, force est de constater que la nouvelle mission confiée à Christine Albanel irait dans ce sens : « Sur la proposition de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, le Premier ministre a confié à Christine Albanel, ancien ministre, le soin de conduire une mission destinée à préparer les conditions de l’entrée de l’économie du livre dans l’ère numérique. Cette mission comporte trois volets, qui viennent compléter ou prolonger une série de travaux déjà engagés sous l’égide du ministre de la Culture et de la Communication. »

Au titre de ce troisième volet : « Christine Albanel expertisera les conditions dans lesquelles le secteur de l’édition pourra tirer parti de ce dispositif pour mener la lutte contre le piratage des œuvres de l’écrit sur les réseaux numériques.
Enfin, à partir notamment des conclusions qui auront été rendues par la mission Zelnik-Toubon-Cerutti en vue de favoriser le développement de l’offre légale numérique dans le secteur du livre, Christine Albanel mènera un travail de concertation avec les éditeurs français destiné à faciliter leur exposition sur internet et la mise en œuvre, par ces entreprises, de propositions commerciales attractives en ligne. » (Car, en effet, le développement d’une offre légale de livres numériques ne passe pas exclusivement par une lutte contre le piratage, qu’on se le dise ;-)

3 commentaires:

  1. Christine Albanel, le porte-drapeau liberticide du gouvernement français va défendre les intérêts de ses potes qui continueront à s'en mettre plein les fouilles au détriment des auteurs.

    Soyons-en convaincus. La nomination de C. Albanel est un scandale dont les ors de la République en sortiront encore plus ternis.

    Arrêtons cette mascarade, cette politique de petits copains incompétents et r&écompensés pour des non-services rendus à la nation.

    Monsieur Mitterrand n'est pas toujours bien inspiré ou mal conseillé dans le choix de ses collaborateurs. A l'évidence. Quand une ministre en est rendue à induire en erreur et à affirmer du haut de la tribune de l'Assemble le contraire des conclusions de l'enquête qu'elle a commanditée, n'ayons pas peur de la dénoncer.

    J'en ai parlé semaine dernière ici : http://bit.ly/4LWj0Z .

    Il est de notre devoir d'en avertir le contribuable qui va lourdement payer les inconséquences de Madame Albanel.

    J'espère, Lorenzo que tu modèreras dans le sens de la publication de ce commentaire...

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  2. Merci Jeanlou pour cette prise de position forte. Si mon post, purement informatif, avait besoin d'être modéré, ton commentaire y suffirait amplement je trouve ;-)
    Pour ma part, j'estime (peut-être à tort mais c'est ce que je pense en tous cas) qu'il faut dépassionner ces débats, tant celui sur le piratage que celui, lié, du développement d'une offre légale de livres numériques.
    Le développement d'une telle offre est capital je pense, et presque vital pour les auteurs auxquels les modèles participatifs contributifs et cetera du Web 2.0, pour nobles et dignes de louanges qu'ils sont, ne rapportent pas un sou.
    A titre personnel je pense que, notamment vis-à-vis des initiatives gouvernementales, il nous faut prendre position en tant que professionnels du livre et de l'édition, ou en tant que lecteurs, mais non pas en militants politiques, et donc adopter a priori une attitude ouverte et constructive, critique certes si nécessaire, mais constructive et non pas d'opposition systématique.
    Pour moi, Christine Albanel n'est pas une cible. Trop facile. Ma devise est : "J'ai lancé mon javelot dans les espaces indéfinis de l'avenir" (Liszt) ;-))

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  3. Je connais très bien ta posqition sur le sujet et l'action que tu mènes est exemplaire dans le domaine. Bien évidemment, je ne me positionnais pas par rapport aux données factuelles dont c'est ton métier de nous en tenir informés.

    Il me semble important que nous sachions tous comment se prépare, dans la précipitation, faute d'avoir anticipé, l'avenir ô combien complexe de nos industries de l'édition et de toute le filière interprofessionnelle du livre dans laquelle sont imbriquées une dizaine au moins de métiers.

    Tu as raison, il faut dépassionner le débat... et ce n'est certes pas en nommant madame Albanel à la tête de cette mission que Frédéric Mitterrand va dépassionner le débat...

    Alors oui, c'est une provocation. Devons-nous pour autant subir ???

    Subir les ravages que cette mission -mais je veux bien être pris en défaut et ferai amende honorable si la filière décolle rapidement- va causer.

    Mais quelles préconisations, l'ancienne locataire de la rue de Valois peut-elle apporter.

    Sa méconnaissance du numérique et du fonctionnement d'un ordinateur du haut de l'Assemblée Nationale nous a alerté sur son incapacité à mener à bien sa mission.

    Hadopi est un scandale financier. Hadopi ne règlera RIEN. Hadopi favorise l'exode vers les plate-formes à l'étranger. M. Riester se fout du monde : "on va anticiper".

    Tu parles, ils vont anticiper face aux hackers. Ce sont des guignols et il faut oser le dire.

    On ne gouverne pas la France à une équipe de bras cassés, c'est clair !

    Je ne suis pas sur le terrain politque, je suis face à une situation grave pour une filière et ce qu'à pu en dire Frantz à son époque est toujours valable, mais de grâce, mettons en face de la situation des cadors, pas des incompétences, de grâce.

    Et je prends le pari, rendez-vous début avril ici, sur ce blog pour en faire le constat.

    Non, je ne donne pas un blanc seing. Et oui, il faut nommer une personnalité capable d'apporter une solution INTELLIGENTE à un problème grave. C'est parce que c'est capital et essentioel comme tu le soulignes qu'il faut y mettre des forces vives et efficaces !

    Mauvaise pioche. Quant à vouloir dégommer Bruno Racine pour le sanctionner d'un dialogue qu'il avait entamé avec Google, c'est un peu léger, tu en conviendras (ou pas, tu n'est pas obligé de le dire ici...)

    Mais rassure-toi, je considère que tu es un acteur incontournable et mon ire n'est pas vers toi, tu le sais trop bien !

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