jeudi 12 janvier 2012

Sur le destin du livre dans La Règle du Jeu

Le site web de La Règle du Jeu, la revue de Bernard-Henri Lévy, me consacre un bel entretien autour de la question : Vers une mort programmée du livre ?
Un entretien avec Sophie Dubec et Raphaël Denys dans lequel j'ai eu l'occasion de m'exprimer longuement et d'aborder plusieurs points pour moi essentiels dans ma recherche en prospective du livre et de l'édition.

lundi 9 janvier 2012

Préannonce des premiers focus groups sur l'incubateur 3D MétaLectures

Les premiers focus groups à destination des enseignants, des éditeurs pure-players, des bibliothécaires et des libraires, sur l'environnement Web 3D de MétaLectures sont préannoncés sur le blog concerné (informations ici).
  
Ils seront hébergés sur FrancoGrid par le projet "Ma Mairie en 3D" (à découvrir ici) dans ses salles de réunions virtuelles (voir illustration).

dimanche 8 janvier 2012

Semaine 01/52 : appeler les machines des machines

Durant l’année 2012 j’ai décidé de publier ici même chaque semaine un billet exprimant mon ressenti personnel sur la semaine précédente, dans la perspective, bien évidemment, des problématiques de la prospective du livre et de l’édition.
  
Il y aura 52 semaines en 2012, ce post est donc le 01/52.
  
Fin décembre, une radio m’a interviewé par téléphone pour que je leur dise, moi aussi, ce qui se disait déjà partout dans les autres médias. A savoir que pour les fêtes de Noël et de fin d’année 2011 les ventes de tablettes Kindle d'Amazon allaient être fabuleuses, époustouflantes, prodigieuses.
  
Moi j’ai dit ce que je pensais : qu’il ne s’agissait là en vérité que d’une basse manœuvre marchande relevant du procédé des prophéties auto-réalisatrices, laissant entendre que les journalistes, au fond, ne faisaient pas vraiment leur travail en annonçant comme une information un fait invérifiable relevant du marketing des marques…. Bah mon interview n’est apparemment pas passée, ou si subrepticement alors que je n’en aie eu vent, personnellement, ni personne d’autre semble-t-il.
  
Et voilà que maintenant, durant la première semaine de janvier 2012, des chiffres de ventes invérifiables nous ont déboulé dessus, pauvres incroyants que nous sommes, pour certains d'entre nous, face aux dieux du Marché. Des chiffres qui nous donneraient prersque tort.
     
Entre moutons et perroquets, ces fabuleuses créatures du siècle que sont les blogueurs, suivent et répètent.
Mais qui parle des discussions sur les forums, des commentaires sur les blogs, de celles et ceux qui déjà s'avouent déçus, ou rencontrent des difficultés techniques. Qui, dans quelques mois, donnera la parole à ceux qui auront l'impression de "s'être fait avoir". Il y a certes les autres, je le reconnais, et ceux que ces dispositifs de lecture (r)amènent à la lecture. Mais il n'y a pas qu'eux.
  
Si avec les technologies de la communication nous y gagnons en information, la désinformation y gagne elle aussi et, ayant plus d’expertises et de moyens financiers que les internautes lambdas, les manipulateurs, les propagandistes et militants de tous bords, les lobbies, et, tout simplement, les marques, y trouvent des armes de diffusion massive.
  
Il faudrait je pense que nous nous interrogions sérieusement, durant cette année 2012, sur ce concept époustouflant de "machines à lire", qui de plus en plus vont s’imposer à nous de manière très concrète, et poursuivre la mutation de nos pratiques de lecture initiée depuis quelques années déjà par les ordinateurs et le web.
 
Arrêtons avec ces fables de e-readers ou de liseuses, et désignons-les clairement pour ce qu’elles sont : des machines à lire, d’une part, vecteurs de nouveaux usages qu’il nous faut assimiler et auxquels nous devrons plus ou moins nous accommoder, d’autre part, porteuses d’une obsolescence programmée.
  
Il nous faut concevoir et voir ces machines à lire, comme naguère les machines à écrire. Pour leur fonction utilitaire. Uniquement. Et non pas, par soumission à des marques entremetteuses, en leur attribuant des valeurs que nous attachions aux livres imprimés.
  
Une machine à lire n’a rien à voir avec ce que depuis plusieurs siècles nous appelons : un livre.
  
Quant au livre, justement, pour en finir avec feue cette première semaine : il pourrait bien connaître dans les années à venir des destinées insoupçonnées, déjà si l’on considère son utilisation de plus en plus fréquente dans les arts plastiques et si l’on accepte de rêver un peu devant la machine à écrire Underwood 1937 du peintre Tyree Callahan.
  

jeudi 5 janvier 2012

Et si l'avenir du livre passait par les mondes "virtuels" ?

Dans la foulée du lancement ce 1er janvier 2012 du blog compagnon de mon projet MétaLectures (découvrir ce nouveau blog ici...), je me permets de vous recommander l'entretien que je viens d'accorder à Marc Fulconis pour son blog Lokazionel.
Lokazionel est un blog de référence sur la veille dans le métavers (notamment ce qui relève du "Social Network" et du e-learning dans Second Life et OpenSim).
Intitulé : L'édition numérique s'ouvre à de nouvelles structures narratives, j'ai l'occasion dans cet entretien de préciser mon projet MétaLectures et d'évoquer certains points que je considère particulièrement importants...
  
Extraits de l'entretien
  
" MétaLectures s'adresse avant tout aux acteurs de l'interprofession du livre. Les bibliothécaires qui souhaiteraient dupliquer leur bibliothèque sur le web 3D ou bien, par exemple, expérimenter de nouvelles formes de médiations avec leurs usagers. Les éditeurs pure-players désireux de découvrir les possibilités que pourrait leur apporter ce type d’environnement. [...]
Beaucoup, en effet, ne connaissent pas l’existence de l’OpenSimulator, le serveur open source utilisé pour héberger ces environnements 3D. Ils restent négativement influencés par la mauvaise image que les médias français ont donné il y a quelques années de Second Life. Je pense qu’ils n’ont pas encore saisi que ce que nous appelons : «le Métavers», n’est en aucune façon un jeu en ligne, mais, bel et bien, un univers digital 3D qui est en train de se constituer, de prendre forme.
Dans ce méta-univers les internautes avatarisés peuvent se déplacer, communiquer et interagir, déjà pratiquement comme dans la réalité. A terme, la convergence avec l’Internet des objets et la réalité augmentée, va imbriquer l’univers physique (celui que nous percevons avec nos cinq sens très limités), et, ce métavers numérique. Je crois pouvoir dire que le métavers sera un jour à l’univers, ce que la métaphysique est à la physique : une clef pour comprendre le monde. Bien évidemment pour celles et ceux qui sont ouverts à une certaine liberté d’esprit ! [...]
  
Ces deux mouvements, l’évolution du web vers la 3D, d’une part, et, l’évolution du livre vers le transmédia, d’autre part, convergent naturellement. Et il faut que l’édition expérimente et innove. Il faut que les bibliothécaires et les libraires se familiarisent avec ce web de demain [...]
  
Au-delà de ce partenariat avec FrancoGrid, je peux toujours potentiellement intervenir, notamment pour des conférences sur ces questions de l’avenir de la lecture, tant IRL que sur toutes les «grids». Et je compte aussi rester, et présent et vigilant, sur Second Life (via mon avatar Nzo Babenco). En 2007 j’y avais donné la première conférence «voice chat» en français. C’était dans le cadre de La Bibliothèque francophone du Métavers. Des pionniers comme j’aimerais qu’il y en ait bien plus en France ! "
  

mercredi 4 janvier 2012

Extension du domaine de l'édition numérique francophone

J'ai choisi ce titre "Extension du domaine de l'édition numérique francophone" pour annoncer une nouvelle actualisation de ma "Liste des éditeurs pure-players francophones" (la seule initiative de ce genre existante à ma connaissance) car elle comporte maintenant un éditeur en Nouvelle-Calédonie et un en Australie :-)

Cette liste est librement consultable en cliquant ici même ;-)

lundi 2 janvier 2012

En attendant 2013 il va falloir du talent aux éditeurs pure-players

 
Ce film de Lech Majewski avec Rutger Hauer et Charlotte Rampling est une proposition cinématographique réellement originale, esthétisante et généreuse.
Elle offre aux spectateurs une véritable immersion dans les interstices narratifs d'une image arrêtée, et, sous le titre "Le moulin et la croix", permet une véritable lecture d'une majestueuse peinture de Pieter Bruegel l’Ancien : "Le portement de croix" (lire, par exemple, « Bruegel, le Moulin et la Croix », un voyage au cœur de la peinture de Bruegel, par Emmanuelle Giuliani dans La Croix).

Je m'étonne que le cinéma, à ma connaissance en tout cas, ait peu exploré cette voie (dommage aussi que ce film, qui le méritait vraiment, ne soit pas en 3D) , une voie enchanteresse qui devrait donner à réfléchir, je pense, aux faiseurs de livres "augmentés".

Rien à voir en effet ici avec les effets débilitants de nombreux livres numériques dits "enrichis".
Le manque d'imagination, de créativité et de talent, est en fait, je pense, plus préjudiciable à l'édition numérique, que toutes les taxes et réglementations, et même bien plus préjudiciable que les DRM !

La peinture - "Le portement de croix" - 1564
Vienne, Kunsthistorishes Museum Wien


dimanche 1 janvier 2012

1er Janvier 2012 je suis un homme en colère !

2012 Année de la Colère !

Que 2012 soit l'année de la colère, pour que nous libérions... l'imagination la créativité l'innovation, les auteurs les livres les lecteurs, des chaînes de la société du spectacle.
  
Bonnes Colères 2012 !