vendredi 21 juillet 2017

in memoriam Labo BnF

Durant l'été 2014, il y a trois ans déjà, le Labo BnF, espace dédié à l'innovation du livre et de la lecture au sein de la BnF était discrètement démantelé.
Depuis, rien n'est venu remplacer ce qui au contraire aurait dû s'épanouir résolument.

Je n'ai aucun jugement à exprimer. Chacun et chacune est responsable de ses actes.
 
Seul mon engagement personnel est en jeu dans ma démarche et dans ce que, à partir du lundi 31 juillet de cette année 2017, jour de la Saint Ignace de Loyola, je pourrais entreprendre dans l'écho de cette disparition.
 
Aussi, par ma présence solitaire et silencieuse et mon silence réprobateur, je ponctuerai cet étrange espace de ma tristesse le lundi 31 juillet 2017 de 16H30 à 17H30. Et je resterai ainsi à l'extérieur au niveau de la descente vers l'entrée. Tout simplement.

N.B. : Photographies sous licence Creative Commons CCo Public Domain, libres pour tous usages sans attribution requise - source https://pixabay.com/

lundi 10 juillet 2017

Promenade Littéraire et Cyberespace


Prochainement je serai en mesure de rendre compte et d'inviter les fictionautes volontaires à une expérience de promenade littéraire dans le monde miroir d'un lieu parisien. A suivre cet été...

dimanche 9 juillet 2017

Du Métavers au Livre Audio

Plusieurs des créations numériques en immersion 3D avec avatars que j'ai accompagnées depuis 2016 à titre expérimental sur la plate-forme EVER de l'Université de Strasbourg viennent d'être éditées par VOolume en livres audio (CD et téléchargements), respectivement : Au fil de l'eau d'Ann Rocard ; Camille Claudel, la valse des gestes, et, Barbara, ébène et ivoire, de Denis Morin.



mercredi 21 juin 2017

L'imaginaire littéraire comme territoire

Dans ce nouveau texte : L'imaginaire littéraire comme territoire, j'ai voulu attirer notre attention sur l'espace intérieur du lecteur de fictions littéraires
Pour ce faire nous allons sommairement essayer d'y dépasser l'horizon de certains concepts, comme ceux de métalepse, d'identité narrative et d'effets de réel, pour proposer aux lecteurs de nouvelles expériences de lecture
J'ai opté, comme cas pratique, pour la lecture comparative de courts extraits choisis provenant des deux traductions en français du roman de Thomas Mann, La montagne magique, roman culte pour moi.
Vous pouvez lire ce texte sur le site d'Academia en suivant ce lien...

mardi 20 juin 2017

Prospective du Livre et Mythanalyse

Mon texte de 2014 : Nous, animaux fabulateurs et nos technologies de l’illusion, qui traite des rapports, des passerelles entre la prospective du livre et de la lecture et la mythanalyse, dans un numéro spécial sous la direction de Hervé Fischer des Cahiers de M@GM@ est maintenant disponible en version imprimée (et PDF) aux éditions Aracne (textes en français) :

Plus d'informations et commandes sur le site de l'éditeur...

dimanche 18 juin 2017

Se libérer par les métaphores


A la double métaphore du monde comme livre et du livre comme monde, je substitue dans mes recherches celle de la lecture qui sort du bois et du lecteur qui entre dans la forêt.
L'idée de ce double mouvement dans l'espace de notre imaginaire, et aussi, dans le temps, ce moment unique où l'un et l'autre, la lecture et le lecteur, en viennent à se croiser, à se rencontrer, seraient propices je crois à réfléchir l'autonomisation du lecteur de fictions littéraires.
Ce à quoi je travaille.
Si cela vous intéresse n'hésitez pas à me contacter.

vendredi 16 juin 2017

Le chainon manquant entre l'homme et le fictionaute ?

L'avatar numérique pourrait-il être le chainon manquant entre l'hominidé et le fictionaute, ce voyageur inter-fictionnel qui, en nous, vient au monde avec ce millénaire ?
C'est à cette question que je vais tenter de répondre très brièvement.
Je le fais ainsi, c'est-à-dire sous la forme d'un court texte écrit qui, par exemple, pourrait ensuite être lu par mon avatar sur les opensims.
Les opensims sont un ensemble de continents flottants dans le cyberespace comme de grosses bulles de savon.
Concrètement il s'agit de plate-formes web 3D immersives développées à l'aide de logiciels libres et nécessairement hébergées sur les supports matériels de serveurs informatiques qui ont logiquement des propriétaires : ils peuvent donc disparaitre à tout instant, propriétaires comme plate-formes, comme des bulles de savon.


Mais ce sont cependant des mondes peuplés.
Ces mondes sont peuplés par les avatars des internautes qui s'y connectent.


Les avatars qui les habitent donc y sont des représentations pixelisées, des projections des internautes qui s'y sont avatarisés volontairement et ont, pour l'instant encore, le plus souvent une existence biologique, même s'ils peuvent être sur Terre séparés les uns des autres par plusieurs milliers de kilomètres.
Si au lieu de lire ce texte seul devant votre écran nous étions vous et moi connectés sur un même opensim, je pourrais vous le lire, nous serions affectivement ensemble vous et moi au même endroit et au même moment, tout en étant effectivement séparés par un certain nombre de kilomètres. 

Nous serions proches l'un de l'autre car je pourrais vous lire mon texte et nous pourrions en discuter ensemble.

Mon avatar n'est pas moi.
Mais mon avatar n'est pas un autre. 


En me demandant si mon avatar numérique pourrait être le chainon manquant entre mon corps biologique, et, le fictionaute que j'aspire à devenir pleinement, je m'interroge pour évaluer, tant les capacités du cybersespace à accueillir les fictions qui lui sont antérieures, que mes propres capacités de lecteur à donner forme et vie à mon propre liseur.
Mon liseur est la part de moi que je projette dans une fiction quand mon moi est un moi-lecteur. 

Quand il est en train de lire une fiction. 
Quand je lis. 
Quand je lis un texte de fiction littéraire.
Pourrais-je alors avatariser mon liseur pour le projeter dans une forme de cyberespace qui serait celui de la fiction que je serais en train de lire ? 
C'est cela, cette projection du liseur dans l'espace imaginaire de la fiction que j'appelle : "le fictionaute".

Sur cette double photo, au moment des clichés, je suis à la fois chez moi à Paris 
où je regarde en direct sur un service de vidéos en ligne une conférence de Yann Minh 
le 07 juin 2017 à Nantes, et, sur une plate-forme Opensim sur laquelle j'assiste avec 
un autre public (photo du bas) à la retransmission de la même conférence, tandis que 
dans la salle à Nantes (photo du haut) la conférence dans le cyberespace est projetée 
sur un mur. Cela n'a vraiment rien d'exceptionnel ! Depuis des années je vis de telles
expériences. Ce qui est étrange c'est que ces nouveaux territoires ne soient pas exploités, 
tant pour explorer de nouvelles formes de médiation du livre et de la lecture, que pour y
expérimenter de nouvelles formes de narration.

Alors, l'avatar numérique pourrait-il être le chainon manquant entre l'hominidé et le fictionaute ?
J'entends simplement par hominidé, l'animal biologique que je suis, comme vous, en supposant qu'aucune autre forme d'intelligence n'ait accès à ce texte, à sa lecture. Ce qui est déjà peu probable en vérité.
J'entends par fictionaute, ce que je pourrais consciemment projeter de moi dans les fictions, sur le modèle d'ancêtres qui expédièrent certains des leurs vers les iles aux épices du Pacifique, ou plus tard, dans l'espace interstellaire.
 
La question reste donc : l'internaute est-il un fictionaute en puissance ?
Pour l'instant, je ne pense pas vraiment que l'avatar numérique puisse être le chainon manquant entre l'hominidé et le fictionaute. Je doute encore. Mais je me trompe peut-être.
Ce texte est un message lancé dans le cyberespace pour qu'il soit entendu par d'éventuels fictionautes à l'écoute et qui pourraient me contredire. Je n'attends que cela.